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La startup Masteos est en cessation de paiement et va demander le placement en redressement judiciaire de sa holding en janvier prochain. Pour cette proptech spécialisée en investissement locatif clés en main, cela signifie des mois d’incertitudes à venir.
Survivre aux crises de l’immobilier et du financement
Pour rappel, la jeune pousse Masteos a été lancée en 2019 dans le but de démocratiser l’investissement locatif. Depuis, elle a levé plusieurs millions d’euros, dont 12 millions investis par le groupe EDF en mars 2023. L’été dernier, elle a lancé son réseau de mandataires en France et en Espagne. Ses objectifs? Cent zones urbaines françaises et vingt zones urbaines espagnoles d’ici fin 2024.
Malheureusement, au cours de sa croissance, Masteos a accumulé 10 millions d’euros de dettes. L’entreprise se retrouve aujourd’hui dans l’incapacité de rembourser ce montant. De plus, au cours de l’année 2023, la startup a réalisé 16 millions d’euros de chiffre d’affaires. 20 % de moins qu’en 2022.
Dans une entrevue accordée à Maddyness, Thierry Vignal, président et cofondateur de Masteos, explique les raisons derrière ces difficultés financières :
« Le marché de l’immobilier est à l’arrêt. Les études de notaires partent en redressement les unes après les autres et nous sommes la première proptech à les rejoindre. En parallèle, on assiste à une véritable crise du VC. Quand on se situe à la rencontre de ces deux mondes, comme Masteos, une scale-up en hypercroissance sous perfusion VC, cela peut se terminer en redressement judiciaire. »
Toujours selon les observations de Thierry Vignal, les fonds levés servaient surtout à être dépensés, favorisant la croissance plutôt que la rentabilité. « Avec du recul, je pense que c’est un modèle relativement inadapté à une startup de l’immobilier », ajoute-t-il.
Un futur incertain
En résumé, avec les crises cumulées dans les secteurs de l’immobilier et du financement, Masteos n’a pas le choix de se tourner vers le placement en redressement judiciaire. D’après le président et cofondateur de la startup, celle-ci a de fortes chances d’être reprise. Même si le juge a le dernier mot, il a l’intention de pousser « les projets de reprise qui préservent au maximum l’emploi. »
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