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À mesure que la technologie gagne en importance dans notre quotidien, la conférence « Retour aux fondamentaux : L’agent immobilier sans IA » a proposé une réflexion différente. Sylvain Levy-Valensi, Loïc Cantin, Charles Marinakis, Michel Raimon et Hubert Develay ont exploré l’importance de préserver le rôle humain dans l’immobilier. Loin de remettre en question l’utilité de l’IA, les intervenants ont insisté sur le fait que, malgré les avancées technologiques, certaines compétences de l’agent immobilier restent irremplaçables. Voici les principaux points discutés et les idées fortes partagées lors de cette conférence.
Résumé des points clés de la conférence
L’immobilier face à l’IA montre que l’humain reste indispensable
Lors de la conférence, plusieurs intervenants, dont Loïc Cantin et Charles Marinakis, ont souligné un point crucial : bien que l’intelligence artificielle transforme le secteur immobilier, elle ne peut remplacer les compétences humaines. Loïc Cantin a déclaré : « L’intelligence artificielle est un outil puissant, mais elle reste incapable d’interpréter les subtilités émotionnelles et relationnelles nécessaires à notre métier. » Cet avis a été partagé par Charles Marinakis, qui a ajouté : « L’IA facilite les tâches, mais elle n’apporte pas l’intelligence professionnelle ni l’expérience qui permettent de nouer des relations solides avec les clients. »
Les discussions ont également mis en avant des exemples concrets où l’IA montre ses limites. Loïc Cantin a partagé une anecdote révélatrice : lors d’un test avec ChatGPT, il a demandé à l’outil de rédiger une annonce pour la vente d’un appartement dans une résidence avec « jouissance privative d’un jardinet ». L’IA a transformé cette formulation en « jardinet privatif », une erreur qui aurait pu engager la responsabilité juridique du professionnel si elle n’avait pas été corrigée. l’IA, bien qu’efficace sur certaines tâches, reste perfectible dans son interprétation des subtilités juridiques et techniques.
L’IA est un outil pour les agents, mais ne peut remplacer leur expertise
Les intervenants ont insisté sur le fait que l’intelligence artificielle est avant tout un outil de facilitation, conçu pour alléger certaines tâches répétitives et chronophages, mais qu’elle ne saurait remplacer l’intelligence professionnelle des agents immobiliers.
Charles Marinakis, président de Century 21, a souligné que la technologie peut être un levier pour améliorer la productivité, mais qu’elle ne doit pas compromettre l’essence du métier. « Un bon agent immobilier, c’est avant tout une expertise locale et une capacité à établir une relation de confiance avec ses clients. Cela, aucune machine ne peut le remplacer. »
Les conférenciers ont également évoqué les limites actuelles de l’IA, comme l’a rappelé Michel Raimon : « Lorsqu’il s’agit de décisions stratégiques ou d’analyses complexes, l’humain reste indispensable. L’IA manque de contexte, de sensibilité et d’expérience pour anticiper les besoins ou résoudre des situations uniques. »
Ainsi, l’IA est perçue comme un allié permettant aux agents de consacrer davantage de temps à ce qui compte vraiment : l’interaction humaine et la construction de relations durables. Les outils technologiques viennent compléter, mais jamais supplanter, les compétences essentielles du métier.
L’intelligence émotionnelle et les compétences humaines font la différence
L’un des thèmes centraux de la conférence a été l’importance de l’intelligence émotionnelle, souvent négligée face aux outils technologiques. Michael Raimon a rappelé que l’intelligence artificielle, aussi avancée soit-elle, ne peut remplacer l’intelligence émotionnelle des agents immobiliers. « L’IA peut analyser des données, mais elle est incapable d’interpréter des signaux non verbaux ou d’établir une connexion empathique avec un client », a-t-il affirmé.
Lorsqu’il s’agit de transactions complexes ou émotionnellement engageantes, l’intuition et l’expérience humaine jouent un rôle crucial. Par exemple, comprendre les dynamiques au sein d’un couple lors de la visite d’un bien ou détecter les tensions dans une assemblée générale de copropriété nécessite des compétences que seuls les agents expérimentés possèdent. Ces qualités sont essentielles pour anticiper les attentes, désamorcer des conflits et créer un climat de confiance.
Charles Marinakis a ajouté que ces compétences, bien que naturelles pour certains, doivent être développées par la formation continue. « L’intelligence émotionnelle est ce qui différencie un bon agent d’un excellent professionnel », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de transmettre cette capacité aux nouvelles générations d’agents.
Innovation et tradition doivent cohabiter dans les pratiques immobilières
Charles Marinakis a insisté sur l’importance d’une coexistence harmonieuse entre les outils modernes et les pratiques traditionnelles : « Nous revendiquons notre ancrage local tout en intégrant des technologies comme l’intelligence artificielle pour faciliter notre travail sans perdre l’essence de notre métier. »
Loïc Cantin a également partagé son point de vue sur l’utilisation judicieuse de l’intelligence artificielle : « Il ne s’agit pas d’opposer ces deux concepts, mais de trouver un juste milieu. L’IA est un outil qui complète nos compétences sans jamais s’y substituer. »
Ainsi, l’enjeu n’est pas de choisir entre tradition et innovation, mais de les intégrer intelligemment pour maintenir l’efficacité tout en conservant un lien humain.
Cette conférence a mis en lumière le rôle irremplaçable de l’humain dans le secteur immobilier. Bien que l’IA puisse alléger certaines tâches, les compétences émotionnelles et relationnelles des agents restent des éléments essentiels pour bâtir la confiance avec les clients. Pour en savoir plus sur les autres conférences du RENT 2024 et découvrir les perspectives d’avenir du secteur immobilier, retrouvez les résumés des autres conférences ici. Bonne lecture ! 😊
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