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Si l’on observe le paysage de l’actualité immobilière, on peut remarquer que les agences en ligne font de plus en plus parler d’elles. Ces nouveaux venus sur le marché attirent les regards des investisseurs et des clients. Si vous ne savez pas ce que l’on entend par « agence immobilière en ligne », on parle ici d’entreprises telles que Purplebricks ou YOPA, des agences dont l’infrastructure est principalement en ligne et qui se reposent sur un réseau d’agents locaux pour closer les transactions. Ces plateformes attaquent le marché avec des tarifs très agressifs et des business models qui dérangent. Avec un positionnement qui oscille entre celui de l’agence immobilière low cost et du portail immobilier, elles représentent de véritables concurrents à surveiller pour les agents.
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- La façon dont les agences en ligne se sont implantées sur le marché (pourtant saturé) de l’immobilier;
- La démarche que ces acteurs adoptent pour séduire les particuliers;
- Les points forts et faiblesses des agences en ligne, ainsi que les éléments dont les professionnels doivent s’inspirer.
Qu’est-ce qu’une « agence en ligne »?
L’Historique des agences en ligne
Il y a quelques années, Purplebricks débarquait sur le marché et mettait sous le feu des projecteurs ce concept « d’agence immobilière dématérialisée ». Une mise en avant que la plateforme doit notamment à sa capacité à lever plusieurs millions : une première collecte de fonds de 8 millions de dollars, que la plateforme lève en août 2014, suivie par une collecte de fonds de 58 millions au mois de décembre 2015.
Entre temps, il y a eu une démocratisation du nombre de ces acteurs et les collectes de fonds se sont multipliées. En mai 2017, la plateforme Houwzer levait 2 millions de dollars. Rien qu’au début du mois de septembre, on a recensé collectes de fonds de plusieurs millions sur Immobilier 2.0 : la plateforme YOPA en premier lieu, puis l’agence eMoov, des startups toutes deux britanniques. L’Angleterre semble donc être un terrain très fertile pour ces nouveaux acteurs. Sans pour autant que l’on ait de chiffres précis, les premières sources indiquent que les agences en ligne pourraient avoir grignoté presque 10 % de parts de marché au cours des dernières années sur ce territoire.
Le concept
Les agences dématérialisées sont des professionnels de l’immobilier qui se sont inspirés des méthodes PAP pour proposer une offre hybride. Concrètement, ils proposent de vendre le bien du particulier pour une somme fixe, souvent bien moins cher que les agences traditionnelles.
Ensuite, ils accompagnent le client seulement quand il en a besoin. D’abord, ils vont se charger de toute la partie marketing de la mise en vente. Le client a l’impression d’être en totale autonomie, mais bénéficie de conseils lorsqu’il se retrouve face à un point bloquant. Ces acteurs ont dématérialisé l’ensemble du process de transaction. Un vrai agent immobilier vient s’occuper de la transaction qu’au moment du closing.
Concernant les clients acheteurs, ces plateformes vont leur proposer une expérience de recherche légèrement supérieure à celle des portails. En effet, les agences en ligne vont développer des solutions qui permettent de fluidifier la recherche et la transaction. Cela passe par des fonctionnalités de réservation de visite en ligne ou des algorithmes capables de matcher le profil de l’acheteur avec une annonce qui lui correspond.
Nous avons donc clairement défini ce qu’étaient les agences en ligne. Néanmoins, à ce stade de notre analyse, certaines questions se posent. Tout d’abord, pourquoi ces agences ont-elles autant le vent en poupe? Comment font-elles pour lever des millions auprès d’investisseurs, bien souvent familiers avec le marché immobilier? Pourquoi s’attaquent-elles aussi rapidement aux marchés australien et américain? Et comment ont-elles fait pour, en si peu de temps, prendre quasiment 10 % du marché en Angleterre? On s’est attardé sur le modèle des agences en lignes et les enjeux pour le secteur immobilier afin de lever ces interrogations.
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J’ai une nuance avec ton très bon article. A ce jour, ces agences prennent plutôt sur le marché PAP en créant ce nouveau marché. Demain, ils viendront probablement nous concurrencer mais pas de suite. Là aussi, on en reparle dans 10 ans. Quand ils auront 10-15% du marché, le PAP aura combien? les agents, combien? Là est la véritable question et sur cela rien n’est joué