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Les 20 et 21 juin derniers se tenait à Paris le MIPIM PropTech. Un salon dédié, comme son nom l’indique, aux entreprises de la Proptech. La frange parisienne de l’équipe Immobilier 2.0 s’est rendue sur place pour découvrir les innovations présentées et assister aux différentes conférences. Durant ces deux jours, vous vous doutez que le terme « data » a été prononcé un grand nombre de fois. À un tel point que l’on peut se demander si l’information n’est pas devenue le nouvel or noir du marché immobilier. Avec l’Internet des objets, l’évolution des équipements et bien sûr la problématique de la vie privée, on se rend compte que cette question est totalement d’actualité et qu’elle va continuer à se poser tandis que le nombre d’informations générées par l’immobilier va aller en grandissant.  On a compilé les retours de plusieurs conférenciers pendant ces deux jours pour répondre à cette question.   

Dans cet article réservé aux membres premium, vous allez découvrir

  • Quelles sont les datas que l’on récolte et pourquoi; 
  • Comment et pourquoi les données générés par les bâtiments sont un enjeu majeur pour le marché immobilier ces prochaines années; 
  • L’impact de ces données sur les métiers de l’immobilier

De quelle data parle-t-on ?  

En premier lieu, il faut bien se rendre compte que la data est présente dans l’immobilier depuis déjà bien longtemps. C’est Franck Lirzin, directeur exécutif résidentiel chez Gecina, qui a pointé cette vérité du doigt dans sa conférence « IoT : Building efficiently ». Selon lui, il y a deux types de data aujourd’hui dans l’immobilier : celui que l’on a toujours eu et celui qui apparaît avec la technologie. Pour le professionnel, le nombre de mètres carrés, le taux d’occupation du bâtiment, le loyer au m²… tout cela, ce sont des données que l’on a toujours eues. Et avec la technologie, on a eu de nouvelles informations, plus fines, plus précises. Comme les heures d’occupation des différentes salles, la température moyenne, le nombre moyen d’occupants aux différentes heures de la journée…

Donc, quand on parle de data dans l’immobilier, on parle autant du nombre de m² que de la qualité de l’air en fonction du nombre de personnes présentes. Le changement tient principalement dans le fait que ces nouvelles données concernent principalement des usages. Pour le professionnel, c’est en ça que la différence se fait et que la data prend toute son importance depuis que l’on est capable d’avoir cette finesse dans la récolte et l’analyse. Pour lui, il faut numériser l’ensemble des informations que l’on a et les recouper entre elles pour répondre à cette question : comment mon bâtiment est-il utilisé par mes clients?

Data Batiment Mipim Proptech 1

Pourquoi la data, ça marche fort dans l’immobilier? 

Et c’est justement parce qu’elle permet de répondre à cette question que la data fait autant d’émules. Aujourd’hui, on est vraiment en mesure de savoir quelle utilisation est faite d’un bâtiment, qu’il s’agisse de logements, d’espaces commerciaux ou de parcs de bureaux. À écouter les conférenciers du MIPIM PropTech, c’est un des enjeux principaux de ces prochaines années pour l’immobilier. On sait construire des immeubles de toutes tailles, pour toutes les fonctions… maintenant, il faut que la construction soit adaptée à l’usage.  

Un des conférenciers prenait l’exemple du box de réception de colis. Lorsqu’un facteur dépose un colis dans cet espace de stockage, un message est automatiquement envoyé au destinataire. Il peut ensuite récupérer son colis quand il le souhaite à l’aide d’un code. C’est un exemple très simple, mais qui montre comment la technologie permet au bâtiment de s’adapter aux usages de ses occupants. Et c’est la data qui va permettre de voir si cela vaut le coup de mettre en place de telles installations, comment la mise en place doit se passer, etc. 

La data permet de répondre à une problématique de plus en plus présente : l’efficience du bâtiment. Aujourd’hui, on peut avoir de la data sur l’arrivée d’eau, sur la consommation d’énergie, sur tout! Et l’un des avantages majeurs de la data, c’est qu’on est désormais en mesure de détecter tous les problèmes, parfois avant même qu’ils ne surviennent, et de les régler très rapidement. 

Toujours du côté de l’optimisation que la data permet de mettre en place : Franck Lirizin de Gecina explique que ses partenaires lui ont remonté des économies dans les dépenses énergétiques de l’ordre de 20 à 40 %. Ce qui amène ces professionnels à adopter « une approche du marché immobilier similaire à celle d’un data scientist ». 

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Les enjeux pour les métiers de l’immobilier

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Article rédigé par Arnaud Hamzaoui

L'un des anciens chez Immobilier 2.0, on l'a formé sur les bancs de l'école! Arnaud est responsable de la section Actualités et veille sectorielle. C'est lui qui déniche les dernières news de l'industrie immobilière et qui les compile. Il s'occupe aussi de la rédaction d'a ... Lire la suite

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