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Depuis cinq ans, la startup basée à San Francisco offre une transaction online simplifiée : sa plateforme propose aux particuliers d’évaluer et d’acheter leur bien en 48 h, via un algorithme maison, puis de le revendre. Maintenant que son concept est développé et a fait des petits, on revient sur le parcours de la figure de proue des iBuyers et on analyse son impact sur le marché immobilier.
Dans cet article réservé aux membres premium, vous allez découvrir
- Les prérequis du modèle d’Opendoor;
- L’impact du iBuyer sur le marché immobilier américain et européen;
- La place des agents immobiliers dans ce marché en plein changement.
Un « modèle » basé sur le moindre risque
Pour obtenir le prix « juste » sans visite préalable, cet algorithme mouline les données environnementales et les informations fournies par le propriétaire afin de maîtriser tous les risques liés à la vente, notamment les fausses déclarations et les mauvaises surprises (maisons sinistrées…). Si le vendeur accepte l’offre, un inspecteur vient valider sur place la conformité de sa description. Le propriétaire détermine ensuite avec l’iBuyer la date à laquelle il quitte son bien.
Opendoor ne table pas sur une plus-value de la revente, mais sur une double commission : 6 % à l’achat + 6 % de frais de services (clôture, entretien…), censés couvrir un délai de revente plus long que prévu.
Des logements « standardisés » plus faciles à numériser
La valeur ajoutée de l’algorithme Opendoor se vérifie au niveau de propriétés à standards fixes (superficie, nombre de pièces, matériau utilisé…), ou maisons « à l’américaine », avec une fourchette entre 125 000 et 250 000 $ qui doit lui permettre de poursuivre son expansion cette année.
Conçu également pour appuyer le savoir-faire des agents immobiliers, l’outil récolte un maximum d’infos (coût des transports, sécurité du quartier, diversité des commerces et services, proximité avec différents établissements (scolaires, médicaux, administratifs), prix des ventes de biens aux alentours, tendances du marché…) que ces derniers consultent. Ils peuvent ensuite estimer le prix d’achat du bien, avant de faire eux-mêmes la proposition et récolter une part de la commission au passage après avoir conclu la vente. Le prix de revente est lui aussi déterminé grâce à cet outil.
Aujourd’hui, Opendoor réalise en moyenne 1000 reventes de logements/mois dans 10 villes aux États-Unis, 1,1 milliard de dollars de levées de fonds, une valorisation de 2 milliards de dollars, soit l’équivalent de 4000 maisons achetées sans être revendues (- de 500 000 $ la maison). C’est + de 150 % de croissance des ventes 2017/2016 et + de 300 % d’annoncé pour 2018/2017.
Face à Opendoor, une concurrence américaine de poids
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