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Durant la 10ème édition du salon RENT, qui s’est déroulée les 8 et 9 novembre, la conférence « transaction, gestion, syndic : les néo acteurs vont-ils perturber le marché ? » a mis en opposition deux modèles bien distincts : les néo agences et les agences traditionnelles.
Quand on regarde en surface, les deux modèles s’accordent sur un point essentiel : l’approche customer centric de leur société. Et bien que les deux camps en opposition parlent d’une coexistence pacifique et se souhaitent une réussite commune, nous n’avons pas pu nous empêcher de remarquer une rivalité à peine subtile entre les intervenants. Face aux modèles traditionnels, bien ancrés dans le marché, les nouveaux modèles viennent grignoter des parts, mais la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous pour ces derniers. On a eu le droit à quelques balles perdues durant l’échange à ce sujet. Si vous l’avez manqué, voici ce qu’il faut retenir.
Commençons par présenter les acteurs autour de la table.
Du côté des agences traditionnelles, les intervenants étaient les suivants :
- Stéphane Glucksmann, directeur général adjoint de Citya
- Christian Fabre, directeur général de Keller Williams France
Du côté des néo-acteurs, nous avions :
- Eytan Koren, CEO et co-fondateur de Hello Syndic
- Stanislas de Dinechin, Co-fondateur d’Hosman
Et entre les deux, Jérôme Revy, venture partner pour NCI.
Les néos-acteurs de l’immobilier sont-ils voués à perdurer ?
Ils sont nombreux à avoir fait leur apparition dans le secteur de l’immobilier : les néo-acteurs comme les néo-agences (Hosman), dont on a beaucoup parlé dans un premier temps, au risque d’oublier également les néo-syndics (Hello Syndic) ou encore les néo-assureurs. Les modèles innovants qu’ils proposent ont fait parler d’eux et ont permis de les hisser face aux acteurs traditionnels, au moins le temps d’une conférence. Les questions qu’on se pose désormais sont les suivantes :
– Qu’ont-ils apporté jusqu’à maintenant ?
– Sont-ils voués à perturber sur le marché, ou au contraire, à progressivement s’éteindre ?
Stanislas de Dinechin répond en premier à cette question en abordant le nouveau modèle qu’est Hosman. Il affirme que cette agence ne s’est jamais construite en opposition des agences immobilières traditionnelles. Ils sont simplement repartis d’une page blanche pour créer un service qui répond aux besoins des acheteurs, mais aussi des vendeurs selon lui. D’un côté, il a fallu mettre en place un service d’une qualité indiscutable et exceptionnelle, de l’autre, un prix fixe. L’innovation ici se situe donc essentiellement dans le modèle économique.
Pour mettre en place ce prix fixe, Hosman a décidé de répartir le digital et l’humain selon les tâches. L’agence a conscience que la transaction immobilière est un enjeu de vie bien trop important pour être 100% digitalisée, c’est pourquoi ils ont gardé l’humain uniquement pour les missions où en avoir créé de la valeur. Tout d’abord, il n’y a pas de prospection – une tâche chronophage et prenante ! Les mandats proviennent tous d’internet. De plus, les tâches à faible valeur ajoutée ont été automatisées, si bien que Hosman garantit un seuil de productivité de 10 mandats par agent par mois. La société a également fait le choix d’avoir des agents immobiliers en CDI, avec un salaire fixe attractif.
Quel regard portent les agences traditionnelles sur ces nouveaux modèles ?
Stéphane Glucksmann assure qu’ils portent un regard bienveillant. Après tout, ils sont tous le résultat d’un « néo-quelque chose ».
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