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drimki immobilierDrimki a annoncé il y a quelques jours le rachat de Refleximmo. Pour en savoir plus, nous sommes allés interviewer Thomas Laurentin, le fondateur de Drimki.com, afin qu’il nous en dise un peu plus sur ce rachat et l’évolution de ces deux sites.

Pour en savoir plus sur Drimki, vous pouvez lire l'article sur le site internet immobilier de Drimki.

 

Florian MAS : Bonjour Thomas, peux-tu nous rappeler brièvement ce qu’est Drimki ?

Thomas Laurentin : Drimki est une société de services qui est tournée vers le marketing et la technologie. Ça se traduit par des contenus en ligne ainsi que des fonctionnalités sur un site en ligne qui s’appel Drimki.com.

Ces fonctionnalités sont majoritairement construites sur deux pivots : l’estimation en ligne et le test avant vente qui permet de tester le marché avant de s’y engager. Autour de ça il y a beaucoup de contenu notamment des données démographiques, des données socioéconomiques, des points d’intérêts, l’objectif étant de qualifier les biens.

Pour la partie marketing, on a créée des outils qui permettent de suivre le client notamment des outils CRM et des outils de call center. Quand on prend contact avec un client, on le suit dans la durée afin de lui proposer nos services.
Ce sont des services de mise en relation avec des agents immobiliers à taux réduits avec une meilleure efficacité pour permettre une vente réussie.

FM : On connaît bien l’estimation chez Drimiki par contre pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le test avant vente. Qu’elles sont les résultats sur cet outil ?

TL : Juste un chiffre sur les estimations. On faits plus de 21000 estimations en ligne par mois principalement concentrée sur Paris première couronne.

Au niveau des tests avant vente ça fonctionne très bien, on est à 2200 tests avant vente. Avec en moyenne 3,6 acheteurs potentiels inscrits par test avant vente.

FM : Et pour l’estimation, tout ça se concrétise par combien de vente par vos agents immobiliers partenaires ?

TL : Nous sommes dans un domaine très concurrentiel je ne vais donc pas pouvoir vous fournir ces informations.

FM : Drimki vient de racheter Réfleximmo. Peux-tu nous en dire un plus sur ce rachat ? Quelles sont les objectifs de cette acquisition ?

TL : L’intérêt que nous avons pu porter à Réfleximmo est fondé sur deux actifs.

Le contenu (petites annonces) de Réfleximmo.

Le patrimoine de Réfleximmo qui est un média traditionnel qui vient de la presse écrite comme d’ailleurs beaucoup de support web (Logic-Immo, Explorimmo, Paru-Vendu).

On a un historique important sur la presse écrite sur nos médias en ligne. Ce point était important pour nous, car ce patrimoine, qui est un patrimoine réel, est composé de relation commerciale avec des agents immobiliers et une marque très forte puisque la notoriété de Réfleximmo est très élevée.

Ces deux actifs là majeures vont nous permettre de mettre à disposition de cette clientèle nos outils d’estimation, nos outils technologique et de pouvoir faire évoluer le modèle.

Le premier niveau de notre offre a donc être de diffuser des annonces. On va ajouter à cela les évolutions que nous avons pu tester avec réussite sur Drimki afin de servir les intérêts de l’agent immobilier à l’échelle nationale.

Si je synthétise, Drimki :

C’est partir d’un vertical dédié à des propriétaires
Réfleximmo est un outil vertical pour des acheteurs.

Si on allie les deux, on transforme un média traditionnel en un média plus dynamique, plus proactif, car des gens en amont peuvent se rencontrer sur un test avant vente, peuvent estimer leurs biens, avoir plus de transparence sur le marché. Les agents immobiliers vont donc avoir des clients plus qualifiés.

FM : Comment va évoluer Drimki ? Comment va évoluer Réfleximmo ? Est-ce que vous gardez les deux portails ? Est-ce que vous les fusionnez ?

Pour l’instant nous avons deux compétences complémentaires qui sont séparées. Nous les gardons donc séparés pour le moment, nous gardons les marques.

Drimki reste ce vertical propriétaire et Refleximmo s’enrichit des fonctionnalités de Drimki.
Drimki va aussi bien sûr récupérer les annonces de Refleximmo.

Les deux sont complémentaires pour le moment et on verra à l’avenir ce qu’il se passe.

FM : Au niveau de l’offre pour le pro de l’immobilier. Comment ça va se passer ? Réfleximmo vend des annonces, là où Drimki apporte des mandats avec un modèle de partage de commission. Quel modèle allez-vous adopter ?

TL : L’agent immobilier pourra s’abonner au service de Refleximmo et se voir remettre au fil de l’eau des estimations réalisé par des utilisateurs.

De plus, tout agent immobilier peut aujourd’hui proposer sa candidature pour faire partie des partenaires Drimki et se voir apporter des leads vendeurs qualifiés.

L’objectif est de servir les agents immobiliers, et d’être un intermédiaire en proposant des outils que les agents immobiliers ne peuvent aujourd’hui pas se payer. Ce sont des indépendants, ils ont peu réunis, et ils sont peu à l’aise avec les technos. Or nous avons une équipe d’ingénieur qui nous permet d’aller vite sur des sujets, qui sont des sujets de prospection pour des agents immobiliers. Le test avant-vente, l’estimation et le call center sont des outils que peu d’agents  immobiliers ont la capacité de s’offrir.

Il n’y a aucune opposition entre ces modèles.

FM : Vous allez donc apporter à la fois des vendeurs et des acquéreus aux agents immobiliers.
TL :
Tout à fait.

FM : L’offre de valeur est intéressante effectivement.

FM : Aujourd’hui, avec cette acquisition quelles sont vos ambitions par rapport aux autres acteurs du marché comme Seloger, Logic-immo, AvendreAlouer ?

TL : On n’a pas trouvé dans Refleximmo l’opportunité de prendre une place de leader. Ce n’est pas notre but. Il y a des gens qui font très bien ce métier de média. Ce métier on va le faire, car on est obligé de le faire. Mais nous allons-nous concentrer sur les points ou nous sommes forts.

Notre but est d’être connu comme l’acteur qui apporte de la transparence et la bonne information pour quelqu’un qui doit prendre une décision sur le marché immobilier. Et je ne crois pas que cette définition soit celle des médias leader de la petite annonce.

FM : Est-ce que le journal papier Réfleximmo est maintenu ?

TL : Ce n’est pas nous qui avons le papier, c’est le groupe Sud-Ouest. On a acheté le site internet, ainsi que la marque. Les titres papier utilisent donc une marque pour laquelle nous octroyons une Licence.

FM : Est-ce que le contenu papier et le contenu web seront indépendants ?

TL : Non il y a un lien direct entre les contenus qui sont issus d’une force commerciale terrain sur certaines zones géographiques en France et qui remontent leur offre sur le web avec une offre groupée.  Nous avons donc une force de vente indirecte via ses journaux là.

FM : Est-ce que vous prévoyez une refonte du site Réfleximmo, mis à part l’ajout du moteur d’estimation ?

Non, on ne veut pas perturber les utilisateurs. On a un matelas de marque, un matelas technique. Ce serait ambitieux et manquer de modestie de tout refaire. C’est un média qui existe depuis longtemps qui a une très bonne notoriété, qui est reconnue par ses utilisateurs comme telle.

FM : Très bien merci Thomas de nous avoir consacrer du temps pour répondre à nos questions. Je propose maintenant aux professionnels de l’immobilier, pour continuer le débat, de poser leurs questions en commentaires de cet article 😉

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