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La Proptech n’a jamais levé autant de fonds. Il n’a jamais été aussi facile de devenir agent immobilier. Le digital a totalement transformé la profession immobilière. Les agences doivent s’adapter. On a donc été voir une experte du secteur, Déborah Parent, directrice qualité chez Apimo. Et on lui a demandé : « comment faire plonger son agence dans le digital? »
Depuis 6 ans, elle a vu le secteur totalement transformé. Avec nous, elle revient sur ces transformations et sur celles à venir. Au travers de son expérience, elle nous donne des conseils pour se mettre à niveau et 6 conseils pour passer à la vitesse supérieure.
Let’s go ! 🔥
Se mettre au niveau des agences immobilières digitalisées
En 6 ans, le secteur a beaucoup évolué et on a vu une transformation profonde des professionnels de l’immobilier, notamment dans l’utilisation des outils.
Le logiciel de transaction est devenu central
Même si cela fait longtemps que les logiciels de transaction existent, aujourd’hui, ils sont devenus indispensables. Ils sont l’outil quotidien de toutes les agences. Et ils permettent de faire gagner un temps précieux aux agents immobiliers sur le terrain. Bien choisir son logiciel est donc clef pour le business. Il faut bien vérifier que sont incluses les fonctionnalités nécessaires à la bonne marche de l’agence.
Déborah prend l’exemple des registres de mandats, qui sont encore en papier dans de nombreuses agences. « Dans les logiciels de transaction dernière génération comme le nôtre, le registre des mandats est totalement digitalisé, et ça permet de remplir cette obligation légale, sans perdre de temps ni d’espace qui peuvent être mieux utilisés ».
Un autre exemple de la révolution qu’ont apportée les logiciels, c’est bien entendu la multidiffusion.
La multidiffusion est devenue la norme
La multidiffusion est devenue la norme depuis quelques années. Le nombre de portails immobiliers ne faisant qu’augmenter, diffuser sur chaque portail chaque annonce est très chronophage. Certains portails nationaux sont indispensables, d’autres sont plus spécialisés et répondent à une demande précise. Le fait de pouvoir en un clic diffuser sur les bons portails fait partie de la panoplie d’outils que doit posséder le professionnel.
Toutes les agences doivent avoir une solution de multidiffusion.
La signature électronique s’intègre au processus de l’agence
Plus récemment, on a vu la signature électronique s’imposer comme un indispensable pour deux raisons : le gain de temps pour le client et pour l’agence immobilière, mais aussi la nécessité de pouvoir travailler à distance et en asynchrone.
Il y a tellement de documents à signer quand on fait tourner une agence. La signature électronique doit être intégrée directement au processus quotidien de sa structure.
Par exemple, « chez Apimo, on permet de signer les mandats, les compromis, les bons de visite et les offres, directement dans le logiciel », nous explique Déborah.
La signature électronique est concrètement le genre de techno qui reste invisible. Mais elle est entrée dans le quotidien du professionnel de l’immobilier de 2022 qui souhaite être efficace. À l’instar du smartphone dans nos vies.
Le professionnel doit travailler en mobilité
Tous les applicatifs du professionnel doivent aujourd’hui être disponibles sur mobile. Il faut proposer des expériences web responsives, et dans l’idéal des applications mobiles, qui permettent aux professionnels de bosser dans les meilleures conditions.
Les conseillers immobiliers sont constamment en déplacement. Leur téléphone portable est souvent bien plus utilisé que leurs ordinateurs. L’agent immobilier a besoin de montrer des choses aux clients directement sur son téléphone, faire des modifications des fiches de biens quand il est sur place, consulter son agenda, avoir accès aux comptes rendus de visites en 2 minutes pour répondre à un propriétaire, voir les statistiques du nombre de visites virtuelles sur le bien, etc.
La création de visite virtuelle doit être simple et rapide
On l’a vu dans notre étude ImmOpinion : 69 % des pros de l’immobilier utilisent la visite virtuelle. C’est devenu une norme. Ne pas l’utiliser, c’est donner un argument au confrère pour prendre un mandat à votre place.
L’un des freins à la création de visite virtuelle est le temps. « Ce frein n’existe plus. Aujourd’hui, avec n’importe quelle caméra 360, vous pouvez faire une visite virtuelle directement disponible dans Apimo, par exemple », explique Déborah.
La réalité, c’est que le gap technologique s’est totalement résorbé et n’importe qui est capable de proposer des visites virtuelles à ses clients, en un temps record.
C’est indispensable pour poser le 1er pied dans le 21e siècle.
On va maintenant voir comme poser le second.
Agences immobilières : 5 conseils pour passer à l’étape supérieure
Si vous cochez toutes les cases des précédents conseils, vous avez fait la moitié du trajet. Mais vous le savez, les plus difficiles, ce sont les derniers kilomètres. C’est dans cet espace que se différencient les meilleurs.
Et votre niveau de digitalisation est un atout pour rentrer des mandats, mais aussi pour recruter et pour limiter votre turnover !
Sans surprise, tout commence par le logiciel.
Votre logiciel immobilier doit être le plus complet et le plus ouvert possible
Les logiciels immobiliers ont énormément évolué ces dernières années. Et pour le bien des professionnels. Aujourd’hui, ils sont de véritables outils tout-en-un. Leur objectif est de faire gagner un maximum de temps aux professionnels. Ils doivent donc être connectés aux outils que vous utilisez au quotidien.
« On parle de plus en plus de solution tout-en-un », précise Déborah. En effet, aujourd’hui, dans la plupart des logiciels de transaction, on retrouve les outils indispensables – ou à forte valeur ajoutée – dont ont besoin les professionnels de l’immobilier.
Par exemple, dans Apimo, vous retrouverez :
- le chat directement,
- les outils de visite virtuelle,
- les outils d’estimation,
- les rapports vendeurs,
- les rapports acquéreurs,
- l’envoi de brochures interactives,
- la génération de vidéos automatique,
- etc.
Et cela en plus des fonctionnalités classiques du logiciel de transaction comme les rapprochements acheteurs/vendeurs, le registre des mandats, la multidiffusion.
L’important à retenir, c’est que votre outil doit intégrer le maximum de service, et vous éviter la double saisie par exemple. Mais aussi vous permettre d’être le plus efficace possible, et de ne pas avoir à vous reconnecter pour utiliser chacun de vos outils.
Aussi bête que cela puisse paraître, cette facilité d’utilisation sera l’un de vos atouts notables pour recruter de nouveaux conseillers, qui n’en peuvent plus de toute cette perte de temps induite par le choix d’un mauvais logiciel de transaction…
Vous devez pouvoir suivre vos acheteurs avec précision pour transformer les plus chauds
Le travail de l’agent immobilier, c’est de suivre correctement ses vendeurs, mais aussi ses acheteurs. Et malheureusement, dans certaines agences, cette deuxième action est parfois délaissée. Elle peut être considérée comme ayant moins de valeur. C’est précisément pour cette raison que l’outil digital doit prendre le relais. Car un acheteur chaud identifié et bien suivi, c’est une vente finalisée et un vendeur de plus satisfait.
La première étape est de faciliter l’intégration des prospects dans le logiciel. Aujourd’hui, Apimo intègre automatiquement les leads venant des portails dans le logiciel. Un 1er gain de temps, qui va vous permettre un vrai suivi de leads, et d’être hyperréactif.
Ensuite, les clients étant de plus en plus habitués au digital, ils ont besoin d’informations complémentaires avant de se lancer dans la visite d’un bien immobilier. Il faut donc que vous puissiez envoyer des éléments à ces clients. « Apimo permet d’envoyer une brochure interactive à ses prospects acheteurs », explique Déborah.
« Mais ce qui va faire la différence, c’est de pouvoir traquer leurs actions. Sur nos brochures interactives, on peut savoir qui a cliqué, à quelle heure, la note qu’ils ont mise au bien, on peut voir leur commentaire, et le client est autonome pour contacter l’agence en chat direct, ou par mail », appuie Déborah.
Le tracking de ses acheteurs est un outil très puissant si le suivi est bien fait. Cela aura deux vertus :
- transformer plus d’acheteurs et faire tourner son stock plus vite,
- faire un meilleur suivi vendeur !
Autonomisez vos vendeurs immobiliers
Le vendeur a toujours de nombreuses questions sur son bien et sur la commercialisation. Il appréciera un point téléphonique régulier. Mais il apprécie de moins en moins devoir vous téléphoner pour répondre à toutes les questions qui lui passent par la tête, quand il a besoin d’être rassuré ou qu’il cherche juste une réponse à une question précise. On est en 2022, et il a l’habitude d’être autonome pour trouver une information quand il la cherche.
Il faut donc lui mettre à disposition un outil qui réponde à l’essentiel de ses questions.
C’est pour ces raisons que les meilleurs logiciels mettent à disposition un extranet complet pour les propriétaires. En rendant le propriétaire autonome, on le rassure, et on économise un temps fou. Attention, cela n’exclut pas le point téléphonique ou physique régulier. Les deux sont complémentaires.
Si vous vous demandez ce que vous devez proposer dans l’espace propriétaire, voici ce que l’on retrouve dans celui d’Apimo :
- la liste des portails sur lesquels est diffusée l’annonce,
- l’historique des visites physiques avec les comptes rendus de ces dernières,
- l’ensemble des actions commerciales : visites, offres, compromis, etc.
Déborah nous précise d’ailleurs : « Par contre, il faut que le négociateur fasse le job de bien remplir les informations. Mais s’il le fait, c’est un outil puissant pour instaurer une vraie confiance avec son propriétaire vendeur et démontrer son professionnalisme ».
Le partage de mandat intelligent est la clef pour aller chercher le marché du PAP
Ça fait des années qu’on en parle, mais les outils qui existent en France ne font pas l’unanimité, malheureusement. Pourtant, les marchés qui partagent le plus leurs mandats sont aussi les marchés où les particuliers ont le moins de parts de marché.
C’est peut-être du côté des règles que ça coince. On sait que le mandat simple est un frein au partage de mandat. Apimo a donc pris le problème à l’envers. Aujourd’hui, ils proposent de la collaboration interagence dans leur Apimarket. Mais le modèle est différent de celui que l’on connaît.
En effet, tous les mandats sont partagés : les simples comme les exclusifs. « Bien entendu, utiliser la fonctionnalité d’intercabinet n’est pas obligatoire, mais si tu le fais, tu le fais à fond. Tu joues le jeu », nous précise Déborah.
Seule fonctionnalité supplémentaire qui paraissait indispensable : on peut bloquer un collaborateur qui bosse mal, ce qui paraît logique pour protéger son client vendeur.
Pour donner un ordre d’idées, il y a aujourd’hui 22 000 biens en partage sur la Côte d’Azur dans l’Apimarket.
L’approche est intéressante et la réflexion mérite d’être partagée.
Automatisation
Enfin, on ne pouvait pas parler de passer à l’étape supérieure dans le digital sans parler d’automatisation. Le souci avec l’automatisation, c’est que c’est parfois très compliqué à mettre en place. Et surtout, on ne sait pas quoi automatiser.
Plutôt que de faire la liste de tout ce que vous pouvez automatiser, on a demandé à Déborah comment ils avaient approché cette problématique chez Apimo. Pour le moment, ils proposent les scénarios types les plus demandés dans le logiciel. Elle a bien voulu nous les donner pour que vous puissiez vous projeter et mettre des choses en place chez vous. Leur outil « Automator » propose plusieurs scénarios préprogrammés :
→ rappeler un rendez-vous 24 h à l’avance, pour éviter les lapins,
→ relancer un acquéreur après un certain délai,
→ signaler la fin de la période de réflexion qui a été définie avec votre client,
→ fêter l’anniversaire d’un prospect ou d’un ancien client,
→ envoyer des remerciements ou des félicitations suite à la signature de l’acte authentique.
Des scénarios qui vous permettront de ne pas oublier des moments importants pour votre client, à côté desquels passent trop souvent les négociateurs qui ont la tête dans le guidon !
Adaptez votre communication
Enfin, Déborah nous a précisé tout au long de l’entretien que les clients évoluaient et qu’aujourd’hui, la manière de les contacter différait selon chaque profil.
Il est donc important de pouvoir adapter son canal de communication. Aujourd’hui, elle en identifie 3 qui sont les plus utilisés par les clients immobiliers :
- le mail,
- WhatsApp,
- et le SMS.
À vous d’adapter le canal à chaque personne pour être le plus efficace possible. Petit conseil bonus simple, mais qui fera la différence pour beaucoup.
Il nous reste à remercier Déborah pour le temps accordé, et pour ces précieux conseils. N’oubliez pas que ces conseils ont pour objectif de rendre votre agence plus concurrentielle et plus attractive pour vos clients, mais aussi pour vos collaborateurs. Le monde évolue de plus en plus vite !
Quels conseils ajouteriez-vous pour améliorer la digitalisation de votre agence immobilière ?
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