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Jeudi dernier lors du Barcamp immobilier, l’un des groupes de discussions concernait la place d’internet dans l’activité d’agent immobilier. Une question était notamment posée : est-il possible aujourd’hui d’avoir une agence 100% online ?

Vous trouverez dans cet article un résumé de ce débat, qui nous a gentiment était transmis, par Clémént Marcelet.
 

Synthèse du débat sur les agences immobilières 100% online

Il était très intéressant de voir que chacun des intervenants s'interrogeait (ou s'était interrogé) sur la place qu'il devait donner à Internet dans son activité. La discussion a rapidement basculée sur la question de la valeur ajoutée d'un agent aujourd'hui.

Nous avons tous été d'accord pour dire que sa performance se mesurait principalement sur sa capacité à vendre au meilleur prix dans les meilleurs délais. Mais alors, comment valoriser cette performance et comment se différencier vis-à-vis de la concurrence ?

Deux axes sont ressortis :

1. Donner à ses clients des indices de performance fiables et mesurables

 2. Bâtir et entretenir une relation de confiance durable avec ses clients.

Internet peut apporter des outils de mesures tout à fait pertinents, mais cela engage un vrai challenge technologique puisqu'il revient à se lancer dans une course à l'innovation pouvant être coûteuse.
En effet, prendre ce chemin oblige les acteurs à garder un temps d'avance sur ses concurrents avec les conséquences en terme d'investissement que cela peut représenter compte tenu de l'évolution permanente des nouveaux outils (ex : géo localisation, vidéo de visites, réalité augmentée…).

Comme nous l'avons vu, l'autre axe consiste à créer et entretenir une relation de confiance forte avec son client. Encore une fois, Internet offre des outils à ne pas négliger pour le temps qu'il permet de gagner (ex : action de marketing direct, fidélisation…) mais ne remplacera jamais le contact humain si cher aux clients (vendeurs en particulier). Et du coté des acheteurs, il ne faut pas oublier que rien ne pourra remplacer une visite en réle du bien désiré et l'incontournable "coup de coeur".

Chaque agence choisira de positionner le curseur où bon lui semble entre investissement financier Online et investissement de temps dans une relation directe avec le client.

L'indice permettant à chacun de trouver son meilleur modèle ; reste bien évidemment le taux de transformation selon ses différents canaux de vente.

Voici un exemple révélateur d'un des intervenants sur ce point :

    – Répartition affaires nouvelles : Online (80%) Offline (20%)
    – Taux de transformation Online : 20% (soit 16% de son CA)
    – Taux de transformation Offline : 100% (soit 20% de son CA)
 

L’avis d’Immobilier 2.0 :

Ce débat fort intéressant nous amène à nous poser la question suivante : l’évolution d’internet va-t-il bouleverser le modèle actuel de l’agence immobilière avec un pas de porte?

À mon avis oui et non.

Non, car comme nous le savons tous le métier d’agent immobilier est un métier dans lequel la place de l’Homme est importante : aussi bien dans son savoir-faire (connaissance du marché), que dans l’accompagnement du client (relation humaine, relation de confiance).

Un modèle 100% online, automatisé, dans lequel le client achèterait, ou vendrait un bien sans jamais rencontrer un agent immobilier et donc à mon avis inconcevable.

Pour autant, votre pas de porte est-il aujourd’hui indispensable ? Je ne pense pas. Vous générez vos contacts grâce au web, ne vaut-il pas investir plus en marketing online (site web, communication, réseaux sociaux…), que dans un pas de porte couteux ? Bien sûr il vous faut des locaux, mais je ne suis plus sûr que la « Place » si importante dans le mix marketing soit aujourd’hui cruciale pour l’activité d’agent immobilier.

Et vous vous en pensez quoi ?

– Le pas de porte est-il encore nécessaire à votre métier ?

– Un modèle 100% online est-il envisageable ?

– Internet ne nuit-il pas à la relation client ?

à propos

Article rédigé par Florian Mas

Le marketing et la communication immobilière n'ont plus de secrets pour Florian. Sa vision est simple, le succès de votre entreprise immobilière ne tient qu’à une chose : une bonne stratégie de génération de prospects vendeurs et acheteurs pour alimenter une base de donn ... Lire la suite

Débats et commentaires de la communauté

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  1. francis gilot says:

    J ai connu le métier en travaillant uniquement sur internet et dans une agence, franchement ne pas avoir d agence ne fait pas vendre moins le seul avantage d une agence c est de pouvoir recevoir la clientèle c est pour cela que je pense qu’un bureau suffit sans forcément de vitrine en fait il faut calculer l avantage financier et ou son envie de travailler de chez soi ou en agence

  2. Jean-Pierre DESIR says:

    A mon humble avis internet reste un outil performant,de nos jours, incontournable que l’agent immobilier doit maitriser et utiliser pour amener ses prospects internautes à pénétrer dans son agence où l’agent prendra physiquement le relais afin de satisfaire son client qualifié.

  3. baltringuobistro says:

    C’est un outil intelligent de plus qui permet sous un aspect ludique et surfant sur la nouveauté et la technologie de renforcer les contacts et de créer un avant dialogue de proximité.
    Par contre, je ne suis pas d’accord avec Francis, la vitrine garde un rôle déterminant notamment en France ( sinon il n’y aurait plus de commerçant ..à quoi bon ?), les gens aiment flâner devant les vitrines, quoi qu’on en dise , elle dispense l’information immédiatement et informe ceux qui n’ont pas lu les gratuits ou internet. dans le cadre de cet outil, un plus reste un plus et si l’outil est pertinent, différenciant et qu’il permet d’augmenter les contacts de proximité , pourquoi se priver d’étudier ses avantages ?

    • Gudrun Wittke says:

      je cherche un ancêtre qui s’appelle Jean Frédéric Harmel et qui est né à Lurely ou Luvely (??) près de Paris (?) le 29. 6. 1790. Il s’est marié plus tard – après le retour de Napoléon – avec une fille en Pommeranie et il y est devenu fermier.
      Connaissez-vous des détails?
      Je serais très contente d’apprendre de vos nouvelles.
      Gudrun Wittke

  4. gilbert says:

    bonjour à tous
    effectivement, pour vendre un bien, la necessité d’une agence physique n’est plus trop necessaire, mais il est plus facile d’obtenir des mandats de vente lorsque vous avez pignon sur rue, pb de confiance probablement ou facilité pour le vendeur. Il laissera plus facilement son bien à l’agence devant laquelle il passe tous les jours plutot qu’a un inconnu sur internet.

  5. cimm immobilier says:

    Le deuxième axe que vous avez identifié :
     » Bâtir et entretenir une relation de confiance durable avec ses clients »
    ne peut être mis en oeuvre qu’en travaillant en mandat exclusif. Il y a trop de déperdition en mandats simples, le taux de transformation, de l’ordre de 15 %, est trop faible pour se donner les moyens de faire du bon travail.

  6. Guy ROCHE says:

    Le partage des mandats exclusifs devient incontournable compte tenu des facilités de communiquer offertes aux vendeurs.Notre survie passe par une AMEPI détentrice du marché des biens à vendre.
    Par ailleurs, la vitrine était incontournable hier mais son influence diminue au fil des jours remplacée par internet. Concentrons-nous sur les vendeurs; L’acquéreur saura toujours nous trouver!

  7. Jean-Jacques Bonicard says:

    Bonjour,
    Ce sujet est primordial, mais en l’analysant dans le cadre d’une activité traditionnel en agence non moins traditionnelle, voire en l’assimilant à de la vente par correspondance, sans prendre en considération ni les spécificités des différentes métiers de l’immobilier, ni la réalité juridique et financière de la transaction, ni les usages et le caractère obsolète des syndicats et autres chaînes d’un autre âge, ni la dimension industrielle des futures « agences » ou plutôt groupements, ni l’irréversible mutation des agents individuels regroupés ou « à domicile », ni l’obligation de résultat, ni le temps perdu et néanmoins coûteux, ni la portée et les limites des mandats simples ou exclusifs, ni la place, la technicité et le coût d’un véritable SI interne (Services Informatique), ces discussions restent plutôt philosophiques, avec des notions de « coup de cœur » et de « confiance » qui dissimulent les vraies exigences soucieuses des clients et des professionnels, qui parlent « faux » quand ils ne rêvent pas, tant d’un coté que de l’autre.
    Comme si on pouvait rendre gratuitement un service de qualité, en rajoutant des moyens encore plus coûteux à des pas de portes déjà pas rentables ?!!!
    L’immobilier « online » ne sera qu’un outil indispensable. Mais à une activité à 80 % de terrain, humaine et individuelle qui sera la vraie cause du succès ou de l’échec.
    Cet outil remplaçant, à bon compte, aux yeux des acquéreurs : la vitrine coûteuse de Papa, aux yeux des vendeurs : les affirmations jusque là gratuites des prestataires et offrant aux agents eux-mêmes l’outil nécessaire et suffisant à un travail sur des fichiers exclusifs et professionnels en commun, qui garantit leur valeur ajoutée, à terme.
    Il y a donc lieu de revisiter, à la lumière de ces interrogations, un sujet qui ne saurait être clos par des jugements de Salomon de style « Moite/Moite », comme les commissions, n’est-ce pas ? 😉
    Jean-Jacques Bonicard

  8. Jason says:

    j’ai moi meme crée un cabinet pure player depuis 2005,(j’avais appris auparavent mon metier d’agent immobilier dans une franchise classique pendant quelques années)cela fait maintenant plus de 5 ans que je travaille sur une niche de marché exclusivement par internet (+ mes bases de données.
    le bureau ne m’as jamais manqué, les clients font confiance à la personne qu’ils rencontrent et à notre réputation, qui a étét crée de toute pièce en 5 ans(nous n’étions pas de la région)
    Le projet Drimki va enfin apporter quelques chose de neuf dans un marché opaque et pas toujours reluisant.
    et je remercie la crise, car le ménage a été fait auprès des personnes non passionnés.
    comme tous métier exigeants, il faut avoir la passion et du plaisir dans ce que l’on fait, les personnes qui comptent leur heures n’ont aucune chance de réussir dans l’immobilier.

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