Proptech – La startup Hestia lève 1 million d’€ et attaque le leasing immobilier

Hestia, mais qui est donc Hestia ? Une divinité grecque ? Oui, mais ce n’est pas le sujet. À moins que…nous ne développions ce parallèle un peu plus tard dans cette news. Dans le secteur de la Proptech, Hestia est avant tout une startup qui vient de lever 1 million d’euros pour développer le leasing immobilier. Une offre qui consiste à proposer une location avec option d’achat. Zoom sur cette jeune pousse et sur cette nouvelle façon de faciliter l’accession à la propriété.

Qui est et que propose Hestia ?

La startup Hestia veut rendre l’accession à la propriété plus facile via le leasing immobilier. Le leasing, concept également connu sous le terme de “rent-to-own”, s’adresse aux candidats acquéreurs qui ont des difficultés à obtenir un prêt immobilier (apport pas assez important, jeunes actifs ou travailleurs indépendants…).  Pour pallier cette difficulté, Hestia (ainsi que tous les autres acteurs du leasing immobilier) propose aux particuliers de louer un bien avec option d’achat. Une partie des loyers va alors constituer leur apport futur. Pour être plus précis, la jeune proptech s’adresse aux candidats acquéreurs dits difficiles : jeunes actifs, foyers modestes, indépendants, freelances, entrepreneurs…

Hestia promet à cette typologie d’acheteurs de devenir propriétaires en moins de 3 ans, ceci en garantissant des biens à prix fixe, indépendants de la volatilité du marché de l’immobilier.

Concrètement, la startup achète le bien d’un particulier. En contrepartie, l’acquéreur loue le bien avec option d’achat. Chaque mois, une partie du loyer est convertie en épargne, ce qui accroît l’apport du client immobilier. Ce dernier peut ensuite racheter le bien quand il le peut et le veut. 

Financer l’acquisition de logements, déployer son offre en France et recruter 

Le titre résume à lui-seul les 3 objectifs que se fixe la startup Hestia via cette levée de fonds d’1 million d’euros. Citons tout d’abord quelques investisseurs de ce premier tour de table : Thierry Vignal, CEO de Masteos; Pierre Chapon, CEO de Pretto; Raphaël Vullierme, CEO de Luko, ou encore Henri Pagnon pour Proprioo.  Ces acteurs se sont tous, peu ou prou, engagés à faciliter l’acquisition et la gestion de biens immobiliers via la digitalisation. 

Pour revenir à Hestia, la jeune pousse compte utiliser ces 1 million pour financer d’une part l’acquisition de biens immobiliers (qu’elle proposera à la location à ses futurs acheteurs). D’autre part, elle ambitionne de s’implanter dans plusieurs villes françaises et donc, de se constituer une équipe qui répondra aux besoins de ses futurs clients. La startup va d’abord  proposer sa solution à Marseille puis à Strasbourg, Montpellier ou encore Nantes courant 2023 et en profiter pour recruter 5 personnes. Soit des talents qui superviseront la partie  ses équipes marketing, tech et commerciale.

Hestia : la progéniture de l’ifunding et de la startup Flow ?

Il serait bien difficile d’attribuer une paternité exacte à la startup Hestia. Revenons d’abord au nom Hestia et à sa référence mythologique. Dans la mythologie grecque, Hestia est le symbole du foyer et du feu sacré. Premier parallèle avec la startup qui souhaite, après tout, aider les particuliers à trouver et à acquérir leur foyer. Par ailleurs, la divinité grecque est la première fille de Cronos et de Rhéa – accessoirement frère et soeur mais nous divaguons -. Pour cette partie nous ne ferons pas de lien entre les parents de la déesse et ceux de la proptech. Pour autant, les origines de la société valent le détour.

L’offre d’ Hestia ressemble sensiblement à celle de Flow, la startup d’Adam Neumann, ex patron sulfureux de WeWork. L’offre de cette licorne valorisée à 1 milliard est encore floue mais elle est déjà soupçonnée de reprendre les bases  – déchues – du coliving…et de tabler sur le leasing immobilier. Enfin, Hestia nous fait également penser à un autre concept immobilier : l’ifunding. Pour rappel, les ifunders proposent d’avancer l’argent aux clients acquéreurs de diverses manières, ceci entre autres via une offre : la location comme accès à la propriété.

Sans vouloir créer la polémique, les origines de la proptech Hestia nous font légitimement penser à celle de la divinité grecque. Nous avons l’impression que sa conception est le fruit d’une union entre frères et sœurs qui s’ignoraient. Espérons que contrairement à son homonyme grec, la startup Hestia ne se fera pas avaler par son père 😉